Pages

lundi 23 mai 2011

L’ANIMATION PAR ORDINATEUR

L’animation à la main avait été une révolution dans le cinéma en proposant un nouveau genre. Comme tout, les techniques évoluent et les ordinateurs vont devenir eux aussi un outil d’animation.

En 1978, "Tron" est un long-métrage avec des acteurs réels dans un décor tout en images de synthèse.



Mais que serait ce dossier sans parler de Pixar ? Ce studio spécialisé dans l’animation va commencer par des publicités mais surtout par des courts-métrages qui seront régulièrement primés. La force de ce studio sera de proposer une nouvelle technique d’animation. Fini les images de synthèses pour des films, leur but est de faire des productions uniquement par ordinateur.

En 1995 marquera une nouvelle "ère" dans le cinéma d’animation. "Toy Story" est le premier long-métrage en images de synthèse.

L’ESSOR

C’est en 1928 que le cinéma d’animation va connaître une "révolution". Un personnage culte, voire emblématique de l’animation, apparait : Mickey Mouse. A l’origine, il s’appelait Mortimer et est apparu dans le court-métrage "Plane Cray". Il faudra attendre "Steambot Willie" pour avoir la version définitive de Mickey sur son bateau.



1933 va être l’année de la couleur pour l’animation avec "Les trois petits cochons" de Walt Disney. Ce travail va être récompensé par l’Oscar du Meilleur Court-Métrage.



Comme tout homme visionnaire, on veut voir toujours plus loin et plus grand. Le 21 décembre 1937 un conte des Frères Grimm va être transposé sur grand écran. "Blanche-Neige et les Sept Nains" est le premier long-métrage d’animation de Disney. Il aura fallu trois ans de travail. Mais ces trois années vont permettre d’améliorer de nombreuses techniques, à commencer par la caméra multiplane. Avec cet outil, il va être possible de créer la profondeur de champ, rendant plus réaliste l’image. Les couleurs vont aussi s’améliorer avec une gamme beaucoup plus étendue et même des couleurs texturées. Les équipes vont aussi créer des méthodes pour des effets tels que l’eau qui coule ou une pluie.



Disney va continuer sur sa lancée en faisant de nombreux longs-métrages devenus des classiques du cinéma. Mais le créateur de la souris ne sera pas le seul à avoir ce genre d’idée. Le cinéma d’animation sera repris partout dans le monde avec des techniques nouvelles, un autre style graphique, de nouvelles histoires…

LE CINEMA

Avec l’apparition du cinéma par les Frères Lumière en 1895, les techniques commencent à se développer.

En 1908, le premier dessin animé cinématographique viendra d’un Français : Emile Courtet (aussi nommé Emile Cohl). Il projette "Fantasmagorie" à Paris avant de partir aux Etats-Unis. Ce dessin animé dure 1 minute 40 (la bobine faisait 36 mètres de long). Contrairement à ses prédécesseurs, Courtet n’utilisa pas la technique du décor indépendant du personnage. Il dessina donc à chaque fois l’intégralité de l’image. Son court-métrage est un clown dessiné à la craie sur un tableau noir. Il intègre parfois sa propre main dans le film. On retrouvera cette idée d’histoire avec "La Linea" créée par Osvaldo Cavandoli en 1977.




Les premiers grands studios d’animation apparaissent en 1913. Les méthodes s’affinèrent pour un meilleur rendu. Raoul Barré inventa la règle à tenons. Cet outil est d’une grande simplicité. Il suffit d’accrocher des feuilles trouées dans des tenons pour que chaque feuille soit positionnée exactement de la même manière. Ce qui permet de faire des successions d’images beaucoup plus précisément. Pour vérifier que l’animation se passe bien, il suffit de feuilleter les dessins et la persistance rétinienne permettra l’illusion de mouvement.



La recherche de l’efficacité s’amplifia en 1914. John Bray et Earl Hurd inventèrent le cellulo. Ils améliorèrent l’idée de Reynaud et Courtet. Les personnages sont dorénavant dessinés sur une feuille transparente et le décor est sur une feuille en papier en dessous. Le gain de temps de travail augmenta la productivité. En 1920 Bray présente "The Debut of Thomas Cat".

Dave et Max Fleischer inventèrent un nouveau procédé en 1915 pour améliorer le réalisme des mouvements : la rotoscopie. La feuille est posée sur une table transparente où sont projetées par en-dessous des scènes de films. Le dessinateur reproduit les contours de ce qu’il voit image par image.



Lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate, l’armée américaine va être une occasion rêvée pour John Bray. Il va avoir des fonds pour améliorer l’animation et proposer ainsi des formations aux militaires à travers des dessins animés. Le "Studio System" va décomposer le travail d’animation en plusieurs tâches (comme le travail à la chaîne) : d’abord les dessinateurs, puis les coloristes… Les studios Fleischer vont même produire un long-métrage : "Les voyages de Gulliver" (1939).

lundi 16 mai 2011

Les Jouets optiques

Phénatikistiscope
L'animation est arrivé bien avant le cinéma qui est apparu en 1895 avec les Frères Lumière

En 1832, Joseph Plateau met au point l'un des premiers jouets optiques, le phénakistiscope. Ce jouet est formé d’un disque percé de fentes sur lequel est dessiné les différentes étapes du mouvement. Il est fixé à une tige pour le faire tourner. Pour reconstituer le mouvement, la personne devait se mettre devant un miroir et regarder par les fentes.
Zootrope
En 1834, William George Horner invente le zootrope. Il s’agit d’un cylindre composé de deux parties. La partie inférieure, fixe, permet de le tenir. La partie supérieure, amovible, est percée de fentes verticales. A l’intérieur de ce cylindre se trouve une bande de papier avec des images. Lorsqu’on fait tourner cette partie et qu’on regarde à travers les fentes, on a l’illusion de mouvement. Il tient son nom du fait que les animations étaient souvent des animaux.

En 1868, John Barnes Linnet crée le folioscope. Le procédé est simple. Sur un petit livret se trouvent des images dessinées. Lorsqu’on le feuillette, l’animation prend vie.

Praxinoscope
En 1876, Emile Reynaud invente le praxinoscope. Il fonctionne sur le même principe que le zootrope, sauf que cette fois-ci, les fentes sont absentes, et en face de chaque dessin (au nombre de douze) se trouvent des miroirs. L’avantage de cette méthode est déjà d’avoir un plus grand confort visuel, et de pouvoir regarder l’animation à plusieurs à la fois.

Trois ans plus tard il développe le praxinoscope-théâtre. Cette technique va permettre d’avoir un personnage animé sur un décor fixe. Sur un support se trouve ce qui bouge, sur un autre support ce qui reste fixe (afin d’éviter de tout dessiner à chaque fois). Dans une boîte et par un jeu de plaques de verre et de miroirs, le spectateur doit regarder à travers le couvercle. Il va alors avoir l’impression de voir au premier plan un personnage animé avec au second plan un décor.

Il faudra plusieurs années de travail pour qu’Emile Reynaud parvienne en 1888 à concilier l’analyse du mouvement et la technique de projection avec son théâtre optique. Reprenant la technique du praxinoscope-théâtre, l’animation peut avoir entre 300 et 700 dessins. Pouvant être regardée par plusieurs personnes à la fois, elle a aussi la possibilité d’être ralentie ou accélérée. On peut dire que c’est la naissance du premier dessin animé (appelé à cette époque "pantomimes lumineuses"). Lorsqu’il proposa ce procédé au musée Grévin le 28 septembre 1892, il ne s’attendait pas à un tel succès. Jusqu’en 1900, près de cinq cent mille personnes assisteront à ce nouveau divertissement. Malheureusement, suite au déclin de sa machine, Reynaud brûlera ses bandes. Très peu en réchapperont. On peut citer dans ses oeuvres : "Un Bon bock", "Clown et ses chiens", "Pauvre Pierrot"…

lundi 2 mai 2011

LE CONCEPT

  Qu'est-ce que le cinéma ? Le cinéma est une succession d’images fixes qui défilent à grande vitesse. Notre cerveau l'interprète comme un mouvement. Un film est composé de 24 images par seconde.
  En revanche pour le cinéma d’animation, la technique est bien différente. Il faut que le dessinateur dessine plusieurs fois la même image avec un léger décalage de mouvements. Cette méthode est la base de l’animation.