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lundi 23 mai 2011

LE CINEMA

Avec l’apparition du cinéma par les Frères Lumière en 1895, les techniques commencent à se développer.

En 1908, le premier dessin animé cinématographique viendra d’un Français : Emile Courtet (aussi nommé Emile Cohl). Il projette "Fantasmagorie" à Paris avant de partir aux Etats-Unis. Ce dessin animé dure 1 minute 40 (la bobine faisait 36 mètres de long). Contrairement à ses prédécesseurs, Courtet n’utilisa pas la technique du décor indépendant du personnage. Il dessina donc à chaque fois l’intégralité de l’image. Son court-métrage est un clown dessiné à la craie sur un tableau noir. Il intègre parfois sa propre main dans le film. On retrouvera cette idée d’histoire avec "La Linea" créée par Osvaldo Cavandoli en 1977.




Les premiers grands studios d’animation apparaissent en 1913. Les méthodes s’affinèrent pour un meilleur rendu. Raoul Barré inventa la règle à tenons. Cet outil est d’une grande simplicité. Il suffit d’accrocher des feuilles trouées dans des tenons pour que chaque feuille soit positionnée exactement de la même manière. Ce qui permet de faire des successions d’images beaucoup plus précisément. Pour vérifier que l’animation se passe bien, il suffit de feuilleter les dessins et la persistance rétinienne permettra l’illusion de mouvement.



La recherche de l’efficacité s’amplifia en 1914. John Bray et Earl Hurd inventèrent le cellulo. Ils améliorèrent l’idée de Reynaud et Courtet. Les personnages sont dorénavant dessinés sur une feuille transparente et le décor est sur une feuille en papier en dessous. Le gain de temps de travail augmenta la productivité. En 1920 Bray présente "The Debut of Thomas Cat".

Dave et Max Fleischer inventèrent un nouveau procédé en 1915 pour améliorer le réalisme des mouvements : la rotoscopie. La feuille est posée sur une table transparente où sont projetées par en-dessous des scènes de films. Le dessinateur reproduit les contours de ce qu’il voit image par image.



Lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate, l’armée américaine va être une occasion rêvée pour John Bray. Il va avoir des fonds pour améliorer l’animation et proposer ainsi des formations aux militaires à travers des dessins animés. Le "Studio System" va décomposer le travail d’animation en plusieurs tâches (comme le travail à la chaîne) : d’abord les dessinateurs, puis les coloristes… Les studios Fleischer vont même produire un long-métrage : "Les voyages de Gulliver" (1939).

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